Constituée en bonne partie de soldats des pays qui étaient encore des colonies françaises, l’armée B est celle à laquelle le président français Emmanuel Macron a largement rendu hommage. Après le chant des commandos d’Afrique, interprété par le chœur de l’armée française, le chef de l’État français a commencé son discours en parlant de l’armée d’Afrique, avec laquelle il a aussi conclu ses propos.
Il a rappelé qu’un grand nombre des 230 000 soldats qui ont débarqué n’avaient jamais foulé le sol français auparavant. Il a insisté sur la diversité de cette armée qui n’était « pas de la même génération, pas de la même confession et pas de la même condition ». Mais qui était pourtant « l’armée de la nation ». Il a alors dit s’incliner devant ces soldats français d’Afrique : « La part d’Afrique en France, c’est aussi ce legs qui nous oblige. La France n’oublie rien des sacrifices. »
Nombreux présents
Outre Emmanuel Macron et Paul Biya, plusieurs dirigeants africains étaient présents à la cérémonie. Au premier rang, habillés de leurs médailles : trois anciens combattants, une résistante, un volontaire français engagé et un goumier marocain. Âgés tous d’environ 100 ans et ayant participé à la Seconde Guerre mondiale, ils ont été décorés de la Légion d’honneur.
À 99 ans, Larbi Jawa a confié à RFI être très ému, a communiqué sa fierté d’être enfin reconnu pour ses années qu’il a sacrifiées pour la France. Dans l’assemblée, très solennelle tout au long de la cérémonie, on pouvait aussi voir six présidents africains et le chef de gouvernement marocain.
La cérémonie s’est clôturée par le passage de la patrouille de France qui a marqué le ciel des couleurs bleu-blanc-rouge au-dessus des pins.
80 ans du débarquement de Provence: la France rend hommage aux soldats d’Afrique (rfi.fr)