La visite du ministre des Affaires étrangères français à Beyrouth intervient dans un timing marqué par une forte escalade des hostilités entre le Hezbollah et l’armée israélienne. Stéphane Séjourné est attendu à Beyrouth alors que les échanges de tirs se sont intensifiés depuis la mort dans un raid israélien, le 30 juillet, du chef militaire du parti chiite, Fouad Chokor. Une visite « dans le cadre des efforts diplomatiques en cours en faveur de la désescalade dans la région », a détaillé le ministère.
Des sources libanaises indiquent que le chef de la diplomatie française devrait rencontrer, dans la capitale libanaise, le Premier ministre Nagib Mikati, le président du Parlement et allié du Hezbollah Nabih Berri, et le chef de l’armée, le général Joseph Aoun. Des milieux proches de Nabih Berri assurent que Stéphane Séjourné ne serait pas porteur de nouvelles idées pour un cessez-le-feu à la frontière libano-israélienne, mais seulement de « conseils » au calme et à la retenue.
La visite, qui n’avait pas été annoncée au préalable, survient alors que le Hezbollah a promis de riposter « sévèrement » à l’assassinat de son commandant militaire. Signe de l’inquiétude croissante des capitales occidentales d’un éventuel embrasement du front libano-israélien, Stéphane Séjourné a été précédé à Beyrouth, mercredi, par l’émissaire américain Amos Hochstein. L’envoyé de Joe Biden a souligné après ses entretiens dans la capitale libanaise « l’urgence d’une solution diplomatique pour éviter une guerre généralisée entre le Liban et Israël ».
Stéphane Séjourné attendu au Liban dans un contexte explosif entre le Hezbollah et Israël (rfi.fr)