L’exercice du droit de grève et du droit syndical est soumis à de nouvelles règles en Algérie. Des textes d’application de deux lois adoptées en avril et en juin 2023 empêchent les personnels travaillant dans les secteurs de la sécurité, de la défense, de la justice et des douanes de créer des syndicats. Des secteurs considérés comme « stratégiques ». L’interdit touche aussi les contrôleurs aériens et maritimes, les imams et les directeurs des établissements de l’éducation nationale.
Ces mesures visent, selon les deux textes, « à maintenir la continuité des services publics essentiels et à assurer l’approvisionnement en besoins essentiels du pays et de la population dont l’interruption pourrait exposer le citoyen à des risques pour sa vie, sa sécurité ou santé ou, potentiellement, conduire, par les conséquences de la grève, à crise grave ».
Un service minimum est exigé dans les secteurs où la grève est autorisée. Un service qui ne peut être inférieur à 30 % de l’effectif total des travailleurs concernés par l’arrêt de travail. Les secteurs concernés sont, entre autres, des secteurs de la santé publique, de la production pharmaceutique, le transport aérien, les télécommunications ainsi que la télévision et la radio.
Algérie: une nouvelle restriction du droit de grève touche certains secteurs (rfi.fr)