Cameroun: La société de construction canadienne Magil se défend et répond aux accusations du ministère camerounais des Sports et de l’Éducation physique, maître d’ouvrage du chantier du complexe sportif d’Olembe. Accusée par le ministère de surfacturation et de vouloir résilier unilatéralement son contrat en laissant les travaux inachevés, Magil, filiale du groupe français Fayolle, publie ce mercredi matin 11 janvier un communiqué et adresse une lettre à la primature camerounaise.
Ce sont des « propos calomnieux et indignes d’un haut représentant de l’État », déclare la société canadienne qui, dans sa lettre aux services du Premier ministre, assure vouloir « rétablir la vérité sur la réalité » du projet Olembe. Magil et les sous-traitants ne seraient plus payés « depuis juillet 2021 […] malgré la disponibilité des fonds » et des factures présentées tous les mois. Pour Magil, « l’asphyxie financière des sous-traitants » est de la responsabilité du ministère des Sports et de l’Éducation Physique (Minsep).
Des « manquements contractuels » de la part du ministère
À cela s’ajouterait, selon Magil « le non-renouvellement des exonérations fiscales et douanières prévues » et « la découverte de nombreuses malfaçons sur le stade » à la reprise du chantier après le départ du constructeur italien Gruppo Piccini. Autre affirmation de Magil : l’avancement réel du complexe sportif quand la société reprend le chantier en 2019 n’était pas celui indiqué par son prédécesseur, l’Italien Gruppo Piccini.