Présidentielle tchèque : Le président français a reçu mardi 10 janvier à Paris l’ex-Premier ministre tchèque Andrej Babis, candidat à l’élection présidentielle. Le premier tour se tient ce vendredi 13 janvier. Cette forme de soutien au milliardaire controversé a déplu à Prague, où nombreux sont ceux qui s’interrogent sur les motivations du chef d’État français.
« En rencontrant Babis, le président français s’immisce dans l’élection tchèque », regrette l’éditorialiste du magazine Respekt qui a du mal à s’expliquer un tel soutien de la part d’Emmanuel Macron à trois jours du vote et entrevoit un certain « pragmatisme », lié à un appel d’offres nucléaire très important côté français pour l’agrandissement d’une centrale tchèque.
Les formations politiques d’Emmanuel Macron et Andrej Babis siègent dans le même groupe Renew au Parlement européen, mais cela paraît un peu court comme explication. Leur rencontre a, en tous les cas, été très promue sur les réseaux par l’ancien chef du gouvernement tchèque pour sa campagne électorale, tout juste relancée par une victoire devant les tribunaux dans une affaire de fraude aux subventions européennes.
Andrej Babis, soupçonné également de fraude fiscale, reste cependant dans le viseur de la justice française et de son Parquet national financier.
Placé dans les sondages parmi les favoris de la présidentielle, Andrej Babis pourrait affronter au second tour Petr Pavel, général à la retraite et ancien président du comité militaire de l’Otan.