Congo-Brazzaville : Une partie de la centrale à gaz de Djeno, près de Pointe-Noire, poumon économique du Congo-Brazzaville, était à l’arrêt depuis 2017 pour des raisons techniques. Après les travaux de réhabilitation, elle a été relancée, jeudi 10 novembre, par le chef de l’État Denis Sassou Nguesso. Elle a connu une extension de 10% de sa puissance initiale par une société turque et suscite l’espoir des chefs d’entreprise et des populations.
Au quartier Ngoyo à Pointe-Noire, sur la route qui conduit vers la frontière avec le Cabinda, Ferdinand Mamona est venu assister, malgré la pluie menaçante, à la cérémonie de remise en service de la centrale à gaz de Djeno.
« Pour le développement d’un pays, il y a l’énergie et l’eau qui sont primordiales. S’il n’y a pas de courant, on ne peut pas investir. Plus il y a des coupures (de courant), plus on va utiliser le groupe électrogène et moins les sociétés vont faire des bénéfices », explique ce responsable d’une entreprise de sous-traitance dans le secteur des mines. Et d’ajouter : « Pour accroître la productivité des entreprises, il faut augmenter aussi la production de l’énergie ».
« L’électricité est une priorité dans la vie »
À la tête d’un groupe d’amis, essentiellement militants d’un parti politique, Eric Mapoko a également fait le déplacement de Ngoyo. Il est d’avis que la centrale à gaz de Djeno rénovée va apporter un plus en matière de desserte en énergie. « La lumière fait partie des éléments pour la vie. Si tu as la lumière, les enfants peuvent étudier, tu peux alimenter la maison et garder les biens alimentaires. L’électricité est une priorité dans la vie », soutient M. Mapoko.
Selon Emile Ouosso, ministre de l’Énergie et de l’Hydraulique, le Congo a une puissance installée de 890 mégawatts, dont la plus grande partie provient du gaz.