Gabon : Une telle réunion ne s’était pas vue au Gabon depuis longtemps. Hier, lundi 12 décembre, toute l’opposition gabonaise s’est réunie à Libreville pour le début d’une série de réunions en vue de l’élection présidentielle de 2023. Cette rencontre, à l’appel de l’Union nationale, a rassemblé une cinquantaine de partis, y compris des leaders de la société civile. Objectif, mettre la pression sur le gouvernement pour reformer le processus électoral, et rappeler aux pouvoirs publics la nécessité d’une concertation avec l’opposition. Pour Paulette Missambo, présidente de l’UN, il y a l’urgence.
« Il faut absolument revoir certaines dispositions du code électoral pour espérer organiser des élections transparentes et crédibles, assurePaulette Missambo, au micro de Christina Okello, de la rédaction Afrique. Et la nécessité que le ministère de l’Intérieur puisse commencer la distribution des cartes d’électeurs parce que c’est un élément essentiel pour l’inscription sur les listes électorales. Ensuite, il y a le décret concernant le convoyage des résultats qui a été modifié et qui donne aux seules autorités militaires le droit de convoyer ces résultats, ce qui n’augure pas de la sincérité de ces résultats. Nous n’en sommes encore qu’aux principes que nous devons arrêter ensemble et qui nous conduiraient à choisir les candidats ou le candidat unique en fonction de ce qui nous réunit. D’abord, le constat que notre pays va mal, nous écoutons les attentes du peuple gabonais qui a soif de progrès. Et c’est cela qui nous réunit et qui fera que nous pourrons cheminer ensemble, construire ensemble un projet commun ».
La prochaine réunion aura lieu le lundi 19 décembre