En Guinée, ces organisations s’inquiètent du report potentiel, mais pas encore officialisé, du délai de la transition et menacent de ne plus reconnaître les autorités actuelles si leur revendication n’est pas prise en compte.
Pour Abdoulaye Oumou Sow, porte-parole du FNDC, le Front national pour la défense de la Constitution, rien n’empêche les autorités de la transition d’organiser des élections. Il explique au micro de Kaourou Magassa de la rédaction Afrique.
« Si on s’en tenait à l’accord de la Cédéao, c’est sûr qu’à partir de ce mois de mars, on aurait déjà une Constitution, on aurait déjà des élus à la base, notamment, les élections communales et communautaires se seraient déjà déroulées.
Mais malheureusement, comme la junte n’a pas de volonté, elle n’a rien fait pour mettre en œuvre le chronogramme de la Cédéao. Et, aujourd’hui, il n’y a même pas de possibilités d’avoir une visibilité ou une lisibilité sur la transition, et nous pensons que pour aller très vite, il va falloir que la junte ouvre un cadre de dialogue entre les acteurs sociaux-politiques et elle pour aller rapidement.
Et pour cela, nous avons même proposé que la Constitution de 2010, qui est une Constitution consensuelle, soit révisée et remise au référendum très rapidement et que les fichiers des dernières élections de 2020 soient toilettés et que nous partions aux élections populaires très rapidement et aux élections référendaires, parce que nous estimons que rien ne peut empêcher qu’on parte maintenant aux élections, sauf la mauvaise volonté de la junte qui veut, de manière dilatoire, confisquer le pouvoir. »
Le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), dissout en 2022 par le gouvernement, a mis en ligne fin janvier 2024 sur son site un compte à rebours concernant la fin annoncée de la transition politique dans le pays.