« Ma démission n’est en aucun cas un aveu de culpabilité », écrit Nosiviwe Mapisa-Nqakula dans sa lettre d’adieu à l’Assemblée nationale, rendue publique mercredi 3 avril. Cette cadre du Congrès national africain (ANC) s’épargne une procédure de destitution que l’opposition réclamait. La présidente dit vouloir préserver l’intégrité du Parlement alors qu’elle fait face à des accusations de corruption. Une cheffe d’entreprise dit avoir versé plus de 100 000 euros à l’ancienne ministre de la Défense pour gagner un contrat de sous-traitance.
« Je maintiens mon innocence », précise Nosiviwe Mapisa-Nqakula, qui dit vouloir laver son nom. Elle redoute d’être arrêtée par la police pour être formellement inculpée. Sa tentative d’empêcher une interpellation en saisissant la justice a échoué. Si elle était mise en examen, elle pourrait aussi être écartée de l’ANC, selon une règle interne au parti.
Son secrétaire général a salué l’engagement de sa camarade à préserver l’image du parti, en prenant la bonne décision. À deux mois des élections, l’ANC veut montrer qu’il prend les accusations de corruption au sérieux.
Selon les médias sud-africains, ce jeudi, Nosiviwe Mapisa-Nqakula va se rendre à la police pour être formellement inculpée. Elle ne devrait pas aller en prison et obtenir une libération sous caution.
Afrique du Sud: la présidente de l’Assemblée nationale démissionne (rfi.fr)