L’ambassadeur nord-coréen en Angola a effectué une visite d’adieu au leader du pays João Lourenço : l’annonce lundi 30 octobre de l’agence de presse nord-coréenne (KCNA) concernant la fermeture de son ambassade à Luanda marque une rupture dans l’histoire des relations entre les deux pays. La Corée du Nord avait envoyé des travailleurs sur place, obtenu des contrats de constructions. Mais les sanctions de l’ONU alourdies en 2017 ont rendu la poursuite officielle du partenariat économique entre Pyongyang et Luanda très compliquée.
Idem en Ouganda, où le régime a décidé la semaine dernière de clôturer un demi-siècle de présence diplomatique. La mission à Kampala sera transférée en Guinée équatoriale afin d’« augmenter l’efficacité de son action en Afrique », selon les autorités nord-coréennes.
Raisons économiques
Le respecté quotidien japonais Yomiuri Shimbun évoque la fermeture prochaine d’une dizaine d’établissements diplomatiques nord-coréens, principalement pour des raisons économiques.
La Corée du Nord dispose de 46 ambassades et consulats à travers le monde, dont 12 en Afrique. Mais le régime aurait du mal à trouver suffisamment de devises étrangères pour maintenir ce réseau diplomatique. Depuis 2020, La Corée du Nord s’est largement refermée sur elle-même et le nombre de travailleurs nord-coréens à l’étranger, interdite par les sanctions onusiennes, semble voué à se réduire dans de nombreux pays.
Dans les prochaines semaines, la liste des ambassades que Pyongyang décide de fermer pourrait également être un indicateur de ses ambitions diplomatiques.