France : En milieu de semaine, les autorités centrafricaines avaient fait part à la France de leur volonté de mettre fin au décanat. Jusque-là, ce privilège diplomatique a toujours fait de l’ambassadeur de France en RCA le doyen du corps diplomatique accrédité à Bangui, en vertu d’un accord de coopération entre les deux pays. Samedi 12 novembre, dans un courrier adressé à la ministre centrafricaine des Affaires étrangères, son homologue française Catherine Colonna lui a répondu.
La ministre française des Affaires étrangères, dans ce courrier adressé à son homologue, « prend note » de la décision des autorités de Bangui de renoncer au décanat. Catherine Colonna ajoute que ce système n’était plus mis en œuvre depuis plusieurs années « tant par la partie française que par la partie centrafricaine ». La ministre déclare saisir cette occasion pour rappeler « les liens d’amitié entre les deux peuples ».
Néanmoins, Catherine Colonna en profite pour faire passer un message : elle fait part de « sa préoccupation » face à la « recrudescence des attaques dont la France et son ambassadeur » font l’objet. Elle évoque « les mensonges », « les manipulations » et « l’incitation à haine », ainsi que « des campagnes de dénigrement (…) visiblement bien structurées et organisées ». Ce qu’elle regrette profondément.
Dans ce courrier elle assure que l’ambassadeur de France à Bangui, Jean-Marc Grosgurin, bénéficie de tout son soutien. Ce diplomate français avait été mis en cause dans la lettre de la ministre centrafricaine, qui l’avait accusé de comportement discourtois.