Le Sénégalais Abdoulaye Bathily a présenté à l’ONU, mardi 25 octobre, son premier rapport sur la situation dans ce pays en proie au chaos depuis plus de onze ans. Arrivé en Libye, il y a près de deux semaines, il a multiplié les rencontres avec les responsables de Tripoli.
Devant le Conseil de sécurité, Abdoulaye Bathily a évoqué les résultats de ses consultations libyennes. Il a exclu l’organisation d’élections dans un avenir proche. Sur place, il a pu mesurer « les profondes divergences entre les Libyens », surtout en ce qui concerne la base juridique qui devrait permettre l’organisation des élections générales.
Le chemin vers les élections doit maintenant passer par la réunification de l’exécutif et c’est la tâche à laquelle il doit s’atteler d’urgence. Deux gouvernements se disputent le pouvoir depuis mars dernier en Libye. L’envoyé spécial de l’ONU prévoit d’organiser une rencontre entre le chef du Parlement et le chef du haut-conseil consultatif, pour encourager l’application de l’accord sur la réunification des institutions.
Relance des discussions sécuritaires
Le nouvel envoyé spécial veut également relancer le volet sécuritaire de l’accord politique gelé en raison de la crise du pouvoir. Une réunion du comité militaire commun 5+5, composé de cinq représentants pour l’est et pour l’ouest du pays, aura lieu en sa présence jeudi 27 octobre à Syrte. Le but est de faire baisser la tension.
Avant de quitter New York, Abdoulaye Bathily a tenu à rencontrer tous les représentants des pays impliqués en Libye. Ce faisant, il a insisté sur la nécessité et l’importance d’un soutien international coordonné aux efforts des Libyens et des Nations unies. Il a appelé ces pays à s’abstenir de prendre des décisions unilatérales qui pourraient approfondir davantage encore les divisions libyennes.