Accusés d’avoir commis des actes de torture et d’avoir infligé des « traitements cruels, inhumains ou dégradants », les quatre policiers et leurs proches « ne sont pas autorisés à entrer aux Etats-Unis », a annoncé Washington mercredi 2 octobre dans un communiqué.
Les Etats-Unis ont annoncé, mercredi 2 octobre, des sanctions contre quatre responsables de la police ougandaise « en raison de leur implication dans des violations flagrantes des droits humains », comme des actes de « torture » et des « traitements cruels, inhumains ou dégradants ».
Responsables policiers de divers niveaux, Bob Kagarura, Alex Mwine, Elly Womanya et Hamdani Twesigye, ainsi que les membres de leur famille immédiate, « ne sont pas autorisés à entrer aux États-Unis », a annoncé le porte-parole du Département d’Etat, Matthew Miller, dans un communiqué. Les faits qui leur sont reprochés ne sont pas précisés mais Washington affirme que les accusations qui les visent, « documentés par des tribunaux civils ougandais, des organisations de la société civile et des journalistes indépendants, sont sérieuses et crédibles ».
Des sanctions en lien avec le dossier Francis Zaake ?
Pour le dirigeant de l’opposition Bobi Wine, ces sanctions pourraient toutefois avoir un lien avec le dossier Francis Zaake, un député de son parti, la Plateforme de l’unité nationale (NUP), qui avait été torturé en 2020 pour avoir distribué de la nourriture dans sa circonscription pendant la pandémie de Covid. « Ces sanctions nous rappellent une fois de plus que la justice peut tarder à passer, mais qu’elle finira par arriver. Elles rappellent également à tous les officiers de sécurité supérieurs, intermédiaires et subalternes trop zélés qu’ils seront tenus individuellement responsables des crimes qu’ils commettent contre le peuple ougandais », a ajouté Bobi Wine.