Plus de deux semaines après l’annonce de la fin des opérations militaires dans le centre de Benghazi en Libye, les accrochages continuent. Des opérations militaires sont toujours en cours dans le secteur limité du centre-ville, occupé durant 3 ans par des islamistes extrémistes. Selon une source de l’armée nationale libyenne, les islamistes sont maintenant encerclés dans un tout petit périmètre de 150m². Pourtant, pas un jour ne passe sans que des militaires mais aussi des civils ne meurent.
La zone de combat se rétrécit de jour en jour à Benghazi. Mais les accrochages continuent dans deux poches toujours aux mains des islamistes. C’est au marché Al-Jarid et aux alentours de l’Hôtel municipal de la ville que ces accrochages sont les plus fréquents. Ils durent depuis une semaine. Des snipers islamistes visent encore des soldats et font régulièrement des victimes.
Les forces de Khalifa Haftar, l’homme fort de l’est-libyen, encerclent ces islamistes et cherchent à les prendre vivants, d’autant que, selon ces forces, il y a toujours des chefs recherchés parmi ces derniers jihadistes malgré l’annonce de la fin des combats, le 5 juillet dernier.
Et même dans les parties reconquises du centre-ville, les islamistes continuent de faire des morts. Les mines et pièges de toutes sortes disséminés dans les maisons et sur les axes principaux font des victimes quasi quotidiennement.
Depuis le 5 juillet, on dénombre plus de 80 victimes civiles et militaires. Ce centre-ville, déserté depuis 3 ans, demeure d’ailleurs interdit aux civils, sauf autorisation spéciale.
Mais certains habitants bravent parfois l’interdit pour tenter de récupérer des affaires ou voir si leur maison est toujours debout.