Deux accidents de bus au Pakistan ont tué au moins 34 personnes, dont 12 pèlerins pakistanais qui avaient été refoulés à la frontière avec l’Iran, ont indiqué dimanche des responsables des secours et de la police.
Au moins 22 personnes sont mortes après la chute de leur bus dans un ravin près de la ville d’Azad Pattan (nord), située sur la frontière entre la province du Pendjab et du Cachemire administré par le Pakistan.
Selon Farooq Ahmed, un porte-parole des services d’urgence pakistanais, «22 personnes sont mortes, dont 15 hommes, six femmes et un enfant».
Un autre accident de bus aux circonstances similaires a tué douze pèlerins pakistanais après que leur véhicule a plongé dans un ravin vers 6 h 30 locales sur une autoroute du Baloutchistan (sud-ouest). Ils avaient auparavant été empêchés d’entrer en Iran.
«Il s’agit d’un tronçon de route particulièrement dangereux, avec de nombreux virages et lacets. Le chauffeur était en excès de vitesse et le bus est tombé dans un profond ravin», a déclaré à l’AFP Aslam Bangulzai, un responsable de la police qui s’est rendu sur les lieux.
L’accident s’est produit dans une zone montagneuse, à une centaine de kilomètres de la ville la plus proche, Uthal, et à 500 kilomètres de la ville frontalière iranienne de Pishin.
«Le bus transportait des pèlerins en route pour Arbaïn, mais il a été refoulé à la frontière iranienne à cause de problèmes liés à leurs papiers», a déclaré Hamood Ur Rehman, un haut fonctionnaire de la ville de Gwadar, dans le Baloutchistan.
La mortalité est particulièrement élevée sur les routes au Pakistan, entre voies rapides en mauvais état, réglementation laxiste et conduites dangereuses.
Les cars y sont souvent remplis jusqu’à la limite de leurs capacités et le port de la ceinture de sécurité n’est pas un réflexe répandu. Les accidents de la route impliquant un seul véhicule sont fréquents.
Dans la nuit de mardi à mercredi, un accident de bus avait tué dans le centre de l’Iran au moins 28 pèlerins pakistanais en route vers l’Irak pour commémorer Arbaïn («Quarante» en arabe), l’un des événements les plus importants du calendrier chiite.
Le chef de la police routière iranienne, Teymour Hosseini, a cité une «défaillance technique du système de freinage» et une «route à forte pente» pour expliquer les causes de l’accident du bus de pèlerins.
La plupart des pèlerins habitaient dans la province du Sindh, dans le sud du Pakistan, où le voyage en bus a commencé.
Pakistan: au moins 34 morts dans un accident de bus | JDM (journaldemontreal.com)