Didier Reynders a été boudé par le gouvernement et la majorité présidentielle pendant son séjour à Kinshasa. Le ministre des Affaires étrangères belge était venu inaugurer le nouveau bâtiment de l’ambassade de son pays. Les autorités congolaises ont ignoré sa présence, et seuls les opposants ont répondu présents à l’événement.
Pas de membre du gouvernement à l’inauguration de la nouvelle ambassade de Belgique. Pas non plus de personnalités de la majorité présidentielle, à l’exception du gouverneur de la ville et du bourgmestre de la Gombe.
Evitant d’en faire un sujet de polémique, le ministre des Affaires étrangères belge a préféré parler de ce que son pays entend faire en RDC. Par exemple, accompagner le processus électoral : « Ce qui nous intéresse, ce n’est pas de soutenir un courant politique ou un autre. Nous n’avons pas de candidat ou de candidate à présenter et à soutenir, nous avons simplement un processus démocratique à soutenir. »
Le ministre belge a dit avoir rencontré les évêques de la Cenco pendant son bref séjour à Kinshasa : « Nous avons surtout débattu avec la Cenco ce matin, c’est la manière de crédibiliser le calendrier électoral (…) »
Une cinquantaine de jeunes, polos de couleur noire frappés à l’effigie de l’ancien Premier ministre Lumumba, se sont rassemblés devant la nouvelle ambassade, scandant des slogans hostiles à la Belgique. Mais, cela n’a pas perturbé la cérémonie.
L’opposition, elle, était bien représentée : Félix Tshisekedi, Jean-Marc Kabund, Vital Kamerhe, Martin Fayulu, André Claudel Lubaya, pour ne citer que ceux-là, ont été aperçus parmi les convives.