RDC : Alors que l’enrôlement et l’enregistrement des électeurs doit commencer dans une partie de la RDC d’ici une quinzaine de jours, seize pays occidentaux, dont la France et les États-Unis, mais aussi l’UE, ont publié, mercredi 7 décembre, un communiqué commun pour rappeler l’importance de la création des conditions permettant la tenue des élections libres et transparentes dans l’ensemble du pays.
C’est la première fois qu’autant de pays s’expriment dans un communiqué commun sur le processus électoral en cours en République démocratique du Congo. Après la publication par la Commission électorale nationale indépendante (Céni) le 26 novembre du calendrier qui prévoit l’élection présidentielle couplée à celle des députés nationaux, provinciaux et des conseillers municipaux pour le 20 décembre 2023, seize pays et l’Union européenne se sont félicité mercredi 7 décembre de cette annonce.
Cependant, les chancelleries signataires – l’Allemagne, la Belgique, le Canada, l’Espagne, les États-Unis, la France, la Grèce, l’Italie, le Japon, la Norvège, les Pays-Bas, le Portugal, le Royaume-Uni, la Suède, la Suisse, la République tchèque et l’Union européenne – appellent toutes les parties impliquées dans la préparation de ces échéances à travailler pour surmonter les différentes contraintes mises en avant par la commission électorale, qu’elles soient budgétaires, logistiques ou encore sécuritaires.
Déclaration commune de 🇩🇪 🇧🇪 🇨🇦 🇪🇸 🇺🇸 🇫🇷 🇬🇷 🇮🇹 🇯🇵 🇳🇴 🇳🇱 🇵🇹 🇬🇧 🇸🇪 🇨🇭 🇨🇿 🇪🇺 sur le calendrier électoral pic.twitter.com/Le3Da2zMal
— UE en RDC🇪🇺 (@UEenRDC) December 7, 2022
Ils réaffirment leur attachement aux principes partagés de transparence, de liberté, d’inclusivité et d’impartialité à chaque étape de la préparation des prochains scrutins afin de garantir la participation de l’ensemble de la population aux élections.
Tenue des élections dans les zones touchées par des conflits
Dans le communiqué, l’accent est aussi mis sur la tenue des élections dans les zones touchées par des conflits. On pense notamment à l’est du pays avec l’offensive du groupe rebelle M23 et la présence des groupes armés. Mais aussi les violences enregistrées depuis plusieurs mois dans la province du Mai-Ndombe, au nord-est de Kinshasa, où doit pourtant commencer dans une quinzaine de jours le recensement des électeurs.
Cette communication intervient aussi alors que la Céni n’a pas reçu de financement de la part des bailleurs internationaux. Pour cette année 2022, le budget pour le processus électoral est estimé à un peu plus de 620 millions de dollars, selon le président de Commission. Et à ce jour, c’est le gouvernement congolais qui a décaissé un peu plus de 400 millions.