Le secrétaire général du Syndicat professionnel des entrepreneurs du Btp au Sénégal, le colonel Mbarick Diop, liste les contraintes rencontrées par les privés sénégalais dans l’exécution des projets d’infrastructures. Il s’agit, entre autres, de l’absence de laboratoire, de bureau de contrôle et de financements. Mbarick Diop était hier, lundi 27 novembre, à la rencontre préparatoire de la Conférence sur les infrastructures au Sénégal, prévue en janvier prochain.
Venu prendre part à la rencontre préparatoire de la Conférence de Dakar sur les infrastructures de haute qualité au Sénégal, prévue en janvier prochain, le secrétaire général du Syndicat professionnel des entrepreneurs du Btp au Sénégal, le colonel Mbarick Diop, répertorie les entraves à une bonne mise en œuvre des projets confiés à des entreprises sénégalaises. Il s’agit, dit-il, du défaut de financements, de l’absence d’un laboratoire et d’un bureau de contrôle, entre autres. Aussi, selon toujours Mbarick Diop, il est nécessaire d’avoir une ressource humaine qualifiée et des matériaux de qualité.
Par ailleurs, le secrétaire général du Syndicat professionnel des entrepreneurs du Btp au Sénégal a loué la place accordée aux privés nationaux dans l’exécution des projets d’infrastructures. «Au début, on avait dit que dans le Plan Sénégal Emergent (Pse), les entreprises sénégalaises ne sont pas impliquées. Après, il y a eu un changement dans la loi de finance de 2018. L’Etat a consacré plus de 1800 milliards de francs Cfa pour les entreprises sénégalaises», relève-t-il.
Cependant, trouve Mbarick Diop, des efforts supplémentaires doivent être faits. «Un effort a été fait. Mais, il faut l’amplifier. On ne peut développer le Sénégal en mettant les entreprises sénégalaises de côté et donner les marchés à des structures étrangères». Ce qu’il convient de faire, conseille-t-il, c’est «d’établir un partenariat gagnant avec les entreprises étrangères». Pour cela, pense-t-il, il faut une «cotraitance» dans les affaires. Mbarick Diop de souhaiter que les entreprises sénégalaises soient choisies pour la réalisation des projets entièrement financés par l’Etat du Sénégal.
En réponse à la demande du secteur privé, le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, Abdoulaye Daouda Diallo, a dit que «le travail ne se fera pas sans le privé sénégalais». A titre d’exemple, ajoute-t-il, plus de 70 projets ont été confiés à des entreprises sénégalaises pour un montant de plus de 300 milliards de francs Cfa.
Auteur: Fatou NDIAYE – Sud Quotidien