Tchad: la coalition des actions citoyennes, Wakit Tama qui ne participe pas au dialogue national inclusif entamé depuis le 20 août, a annoncé, le samedi 17 septembre, qu’après l’échec de la médiation des religieux et des aînés de la République, elle reprend sa liberté d’action.
La coalition des actions citoyennes, Wakit Tama, annonce deux marches pour mercredi et vendredi prochains. Max Loalngar, le coordonnateur de la coalition, interrogé par le correspondant de RFI à Ndjamena, Madjiasra Nako, déclare vouloir « lancer une mobilisation d’envergure non pas seulement sur le constat d’échec, mais sur le constat de l’entrave aux libertés publiques, parce que le 15 septembre dernier, nous avions introduit deux demandes de marche au ministère de la Sécurité publique et de l’immigration par le canal d’un huissier de justice. Et le cabinet du ministre a refusé de réceptionner cette demande en alléguant qu’aucun courrier de demande de marche ne peut être reçu par le ministère. »
« Erreur grave »
« Nous avons analysé la situation, poursuit-il, et nous concluons qu’il s’agit d’une erreur grave non seulement en matière d’administration, mais aussi d’une volonté délibérée de ne pas reconnaître les institutions de la République, parce que, quoi qu’on dise, un huissier de justice, ce n’est pas le petit bonhomme qui se présente devant vous pour vous tendre le petit courrier, c’est une institution. »
« Prenons aussi acte de ce que ce refus donne force au PV de l’huissier qui a été délivré constatant le refus de réceptionner la demande, et sur cette base-là, nous engageons la population à sortir le 21 et le 24 pour manifester sa liberté », conclut maître Max Loalngar.