Vous vivez une grossesse difficile et vous êtes stressée en permanence ? Prudence : d’après une nouvelle étude suisse, le stress de la maman pourrait perturber le bon développement du bébé.
On le sait : lorsqu’on essaye de tomber enceinte, le stress est un réel facteur de risque pour la fertilité. Mais d’après une nouvelle étude coordonnée par l’Université de Zurich (avec la collaboration de la University Hospital Zurich et du Max Planck Institute Munich), un stress prolongé durant la grossesse pourrait également perturber le développement du bébé…
Pour en arriver à cette conclusion, les chercheurs suisses ont travaillé avec 34 femmes enceintes en bonne santé : celles-ci ont été suivies durant leur grossesse via des amniocentèses et des questionnaires réguliers.
UN STRESS PROLONGÉ DURANT LE SECOND TRIMESTRE EST DANGEREUX POUR L’ENFANT
Résultat ? Les chercheurs ont d’abord découvert que, lorsque la femme enceinte subissait un stress prolongé (c’est-à-dire durant plusieurs semaines), le placenta produisait de la corticolibérine, une hormone synthétisée en réponse à la production de cortisol, « l’hormone du stress ».
Or, la corticolibérine a un impact sur le développement du bébé : le fœtus croît plus rapidement, et cette croissance se fait au détriment d’autres fonctions essentielles. Ainsi, le stress prolongé de la maman (en particulier au cours du second trimestre de grossesse) peut provoquer une naissance prématurée, un trouble déficit de l’attention/hyperactivité (TDAH) ou encore des problèmes cardiovasculaires. En revanche, si le stress est de courte durée, aucun effet négatif sur le fœtus n’a été relevé.
Les auteurs de cette étude (publiée dans la revue spécialisée – et bien nommée – Stress) recommandent donc aux futures maman de lever le pied… « Si vous vivez une grossesse difficile, n’hésitez pas à recourir à une aide médicale : parlez-en à votre gynécologue, à votre sage-femme, à votre psychologue ou même à votre médecin généraliste. C’est la santé de votre futur bébé qui est en jeu ! » Et si on essayait la méditation de pleine conscience ou la sophrologie ?