Burkina : Dans la capitale burkinabè, Ouagadougou, les Assises nationales ont commencé vendredi 14 octobre pour adopter une nouvelle Charte de la transition et nommer un nouveau président, deux semaines après le coup d’État qui a renversé le lieutenant-colonel Paul-Henry Sandaogo Damiba. Le capitaine Ibrahim Traoré, chef de la junte au pouvoir, devrait être désigné président de la transition.
Les discussions portent sur chaque point de la c. Sont présents près de 300 délégués : les partis politiques, la société civile, les militaires et les autorités coutumières sont réunis. Tout le monde a droit à la parole : chaque article est étudié, débattu et les délégués rebondissent sur chaque aspect de cette mouture qui leur est présentée. « C’est important de laisser chaque tendance s’exprimer », a expliqué un responsable militaire, membre de l’organisation.
L’article désignant Ibrahim Traoré président adopté
Fait marquant, les délégués ont adopté par acclamation l’article 5 de la Charte, qui porte sur la désignation du président : « Le président du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR) assure les fonctions de président de la transition, chef de l’État, chef suprême des forces armées nationales ». En clair, cet article assure le maintien à la tête de l’État de celui que tous surnomment ici « capitaine IB », qui a pris la tête du MPSR depuis le putsch du 30 septembre.
Sur le fond, le projet de Charte comporte 27 articles. Et plusieurs questions doivent encore être débattues : la durée de la transition, la nomination des membres du gouvernement, les prérogatives de l’Assemblée nationale, etc. La signature de la Charte est prévue dans la soirée.
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Au même moment, des milliers de manifestants étaient mobilisés devant la salle internationale de conférence de Ouaga 2000. Les manifestants ont prévenu qu’aucune autre personne que le capitaine Ibrahim Traoré ne sera accepté comme président de la transition.
Ce que nous vivons à l’heure actuelle est très gravissime. Notre pays est méconnaissable, donc il faut trouver à l’issue de ces Assises des solutions qui nous permettront de nous relever.