Le port de Banjul attire les convoitises, plusieurs investisseurs étrangers ont déposé des offres afin de le moderniser. Construit en 1972, ce port emploie plus de 1000 personnes et est à 100% public, géré par une agence du gouvernement (la GPA—: Gambia Ports Authority). Malgré son potentiel, ses infrastructures vieillissantes et sa trop petite taille l’empêchent de devenir un atout pour le pays. Les navires doivent parfois attendre des jours avant de pouvoir déposer leurs marchandises. Le nouveau gouvernement d’Adama Barrow étudie donc les possibilités de financement de son extension.
L’entreprise française Bolloré, déjà installée depuis plus de 20 ans en Gambie, a déposé une offre pour développer un partenariat public-privé. Selon des responsables de l’entreprise, le montant de l’offre s’élève à plus de 200 millions d’euros. Bolloré contrôle déjà une quinzaine de ports en Afrique, sur le modèle de la concession. L’Etat gambien resterait ainsi propriétaire, mais l’entreprise privée gèrerait le port à sa place et percevrait une redevance.
Mais le gouvernement gambien préfère pour l’instant moderniser le port, avant d’envisager tout partenariat public-privé. Il pourrait donc préférer l’offre de l’entreprise chinoise China Communications Construction. La firme publique propose un plan de plusieurs centaines de millions d’euros pour rénover les infrastructures.
L’opérateur public Dubaï Ports World s’est aussi montré intéressé dans le projet de modernisation de ce port à la localisation très intéressante. Banjul permet en effet de desservir le Mali, la Casamance et la Guinée-Bissau plus rapidement que les ports de Dakar ou Conakry.
Pour l’instant rien n’a été arrêté. Le gouvernement devrait rendre sa décision dans les prochains mois.