Le festival de cinéma «Ecrans Noirs» bat son plein à Yaoundé depuis samedi 15 juillet. Des dizaines de jeunes réalisateurs, producteurs et professionnels du cinéma espèrent y gagner en visibilité et lancer leurs carrières. C’est aussi pour eux l’occasion rêvée de montrer leurs œuvres, comme l’a expérimenté Achille Brice pour son premier film «Life Point».
Reportage de notre correspondant à Yaoundé,
La foule grossit devant la salle prévue pour la diffusion du film « Life Point » au festival Ecrans Noirs de Yaoundé. Son réalisateur Achille Brice, trente ans à peine révolus, vient de Buéa dans le sud-ouest anglophone du Cameroun.
C’est son premier long-métrage réalisé avec les moyens du bord et le soutien de quelques amis, confesse-t-il. C’est aussi la première fois qu’il a la possibilité de faire apprécier son œuvre au public cinéphile camerounais et il n’en est pas peu fier : « C’est la première fois que ce film est montré au Cameroun. Les ‘Ecrans Noirs’ ça m’apporte d’abord cette plateforme où le film peut être vu par une audience locale et aussi internationale. C’est là ma motivation, de créer, de vouloir montrer tout cet univers qui vit dans ma tête, à mon public. On est là pour partager avec tout le monde ».
Egalement présent pendant la projection, l’un des producteurs du film qui tient par ailleurs un rôle dans « Life Point ». Il compte bien tirer avantage de la plateforme des Ecrans Noirs pour rentabiliser l’investissement :« Avec mon coproducteur, on veut d’abord regarder quelles sont les perspectives du marché, quelles chaînes s’intéressent – il y a des tendances déjà – et on travaille là-dessus. Il y a des chaînes françaises, il y a des chaînes africaines qui s’intéressent au film déjà. Donc je n’arrête pas… »
Au sortir de la séance, le film qui est en compétition avec d’autres dans la catégorie « meilleur long-métrage camerounais » a gagné, à en juger par la critique, un bon crédit d’estime auprès du public présent.