Stephen O’Brien, le patron d’Ocha, le bureau de coordination humanitaire de l’ONU, est arrivé ce dimanche matin à Bangui. En Centrafrique, il vient alerter sur les besoins humanitaires grandissants après la reprise des violences dans l’est du pays.
C’est avec sa casquette de coordonnateur des secours d’urgence que Stephen O’Brien se rend en République centrafricaine. Depuis les combats qui ont eu lieu au début du mois de mai dans l’Est, et qui continuent aujourd’hui, plus de 100 000 nouveaux déplacés vivent dans des camps de fortune à Zémio, Alindao, Bria ou Bangassou.
Bangassou, c’est d’ailleurs là que Stephen O’Brien doit se rendre ce lundi pour constater les dégâts des affrontements sanglants commis par des groupes d’autodéfense envers la communauté musulmane, il y a deux mois. Pour le patron d’Ocha, sa venue doit être un signal d’alarme à la communauté internationale : « C’est très important de saisir toutes les opportunités afin d’améliorer les conditions du pays et la gouvernance et l’humanitaire pour tout le monde ».
Avec seulement 30% des besoins couverts sur les 400 millions de dollars évalués pour l’année 2017, le financement est actuellement au plus bas. Or les besoins augmentent de manière exponentielle après les massacres de ces derniers mois. D’autant que les ONG sont régulièrement la cible des groupes armés et la RCA est considérée comme le pays le plus dangereux au monde pour les travailleurs humanitaires.